Ogier le maître d'armes.

Bien le bonjour O dames et damoiseaux !

Me voilà revenu du sud ouest où je servais à la cour d'une dame esseulée, laissée par son mari parti aux croisades.

L 'heure des présentations est arrivé, alors laissez moi, de quelques vers courtois, vous entretenir de ma personnalité :

Je suis une arme de chair et d'acier,
Maniant une plume vive et acérée.

Maîtrisant les rimes et les voltes,
Je combats prestement autant que mes mots virevoltent.

Aussi vif à la confrontation,
Qu'à la délicate méditation,
En habile maître-lame pris de passion,
Je libère mes estocades sans précipitation.

A mesdames,
Je déroberais au coeur,
De longs soupirs et un brin de candeur.

A messieurs,
J'apprendrais à la bonne heure,
Diverses bottes et autres techniques de tueurs.

S'il me déplait à votre comportement,
Je saurais vous infligez un délicat démembrement,
Une solide frappe de beaux mots enjôleurs,
Qui sonneront soudain dans votre hurlement de douleur.

En valse de mots et poèmes de batailles,
En tornade de tranche et de taille,
J'emploierais à loisir mes talents inégaux,
Pour vous infliger à l'âme d'innombrables plaisirs ou maux.

Je suis Ogier, le maître d'arme poète, et je délivrerais à vos oreilles autant de craquement d'os brisés que de beaux poèmes à apprécier.

On commence tout de suite :

Mon amante
On crée, dans le sang et la douleur,
Une enveloppe dure à la vague lueur.

Gant de velours et de dureté,
Ô sombre écrin d'acier.

Ode à ma chair de ferraille,
A cette part de mes entrailles.

Ne crains la chute ma belle amie,
Là où tu souffres, je ne suis meurtri.

Ô, bel habit de dureté,
Bel automne de feuillets d'acier.

Mon coeur rugit d'allegresse,
Car une nouvelle beauté souffre de mes caresses.

Les braises de mon coeur se ravivent en vous lisant. Cela faisait longtemps qu'un homme ne m'eu parlé ainsi.
épousez moi!

Dame Caroline,
La plus belle fille du village.